Deutschand, zweitgrößter ausländischer Investor in Frankreich

Sartorius va investir 30 millions d'euros à Aubagne. <br /> Source : <a href="https://www.sartorius-france.fr/sartoriusFR/fr/EUR/home//">Satorius</a> / <a href="http://www.peterginter.com/">www.peterginter.com</a>
Sartorius va investir 30 millions d’euros à Aubagne.
Source : Satorius / www.peterginter.com

Selon le dernier rapport de Businessfrance sur l’internationalisation de l’économie française en 2017, l’Hexagone a enregistré une croissance de 16% des projets d’investissement (1298) qui ont permis la création ou le maintien de 33 489 emplois (+11% par apport à 2016). Malgré leurs annonces protectionnistes (taxation des importations d’acier et d’aluminium) qui pourraient déclencher une véritable guerre commerciale, les USA sont, avec 230 projets (18% du total), le premier investisseur étranger en France. Avec 16% (208 projets), l’Allemagne pointe en seconde position (lire p.10), largement devant l’Italie (7%,96 projets), le Royaume-Uni (7%) et le Japon (5%). Les investissements allemands ont progressé de 9% par rapport à 2016 et ont créé près de 5800 emplois en France (+22%). « La France bénéficie d’un changement d’image très positif grâce aux efforts de réforme du nouveau gouvernement mais aussi par la reprise économique : son PIB a augmenté de 2% l’an dernier » résume Jörn Bousselmi, directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie allemande en France (AHK), selon laquelle environ 4500 entreprises à capitaux allemands (310 000 emplois) sont actives en France. L’essentiel (27%) des investissements en provenance d’outre- Rhin concerne des activités de production industrielle. Le commerce a attiré 17% des investissements, devant l’automobile (12%) et l’industrie mécanique (11%). Ces trois secteurs représentent 60% des emplois créés. En matière de répartition géographique, les régions Grand-Est et Ile-de-France captent à elles seules (23% chacune) près de la moitié des investissements allemands. Si de grands groupes comme Boehringer Ingelheim ont été très actifs (acquisition de Mérial, le groupe pharmaceutique continue d’investir en France), des entreprises de dimension plus modestes se sont également distinguées.

Boehringer Ingelheim, MSG Krandienst, Josef Hennings, Arvato, Sartorius, Bertrandt AG, Allgaier, Atlas GmbH…

MSG Krandienst (dispositifs de levage et de transport) a créé une filiale en Alsace. Les logisticiens Josef Hennings et Arvato ont ouvert des centres logistiques en région parisienne. Le groupe pharmaceutique Sartorius AG va investir 30 millions d’euros sur son site de production et de R&D près d’Aubagne (création de 200 nouveaux emplois). L’ingénieriste Bertrandt AG a renforcé son site toulousain (création de plus 70 emplois en R&D et ingénierie). En Lorraine, Allgaier spécialiste de l’emboutissage et de la production de pièces acier et aluminium pour le marché automobile (Volkswagen, Audi, BMW, Daimler, Porsche), a investi sur son site de Faulquemont (36 nouveaux emplois). Le groupe Atlas GmbH (engins de construction) a repris le fabricant français de cabines pour engins de chantier TIM (Hauts-de-France), qui était menacé de fermeture. 446 emplois sur 480 ont été préservés. L’attractivité du site France se traduit également par la capacité qu’ont certaines filiales françaises de groupes allemands à exporter depuis la France. C’est notamment le cas de la brasserie de Champigneulles en Meurthe et Moselle (filiale de TCB Beteiligungsgesellschaft) qui exporte 90% de sa production dans plus de 20 pays. L’Hexagone redevient attractif. Chacun s’en félicitera. Gageons toutefois que les mouvements sociaux, s’ils devaient s’éterniser, ne gâcheront pas ce retour en grâce de la France auprès des décideurs étrangers.

Mit jeweils 23 % ziehen die Regionen Île-de-France und Ostfrankreich fast die Hälfte der deutschen Investitionen in Frankreich an.