Deutschland ändert seinen Kurs in der Energiepolitik und versucht die Kollateralschaden für die Wirtschaft gering zu halten.

Le tournant historique pris par l’Allemagne en matière de politique de sécurité et de défense en réaction à la guerre en Ukraine bouleverse sa stratégie énergétique et aura des retombées économiques majeures. La mise à l’arrêt de la procédure d’homologation du gazoduc Nordstream 2 reliant l’Allemagne et la Russie par la Baltique par le gouvernement fédéral le 21 février a marqué la première étape. Puis l’acceptation par Berlin de soutenir des sanctions qui excluent les principales banques russes du système bancaire SWIFT pourrait mettre un coup d’arrêt brutal ou du moins fortement restreindre le financement des livraisons de gaz et de pétrole. Les importations de gaz et de pétrole russe couvrent respectivement 55 % et 28 % des besoins du pays. A ces difficultés d’approvisionnement s’ajoutera une très forte hausse des prix de l’énergie dans un contexte de forte inflation, qui n’a jamais été aussi forte dans la zone euro.

Deutschland ist schlecht vorbereitet

Pour y faire face, le gouvernement allemand veut faire adopter une série de mesures : lors de son discours historique au Bundestag dimanche 27 février, le chancelier social-démocrate Olaf Scholz a annoncé la construction de deux terminaux de gaz liquide (LNG), l’augmentation des stocks de réserve en gaz naturel, la diversification des sources d’approvisionnement en énergie, l’accélération du développement des énergies renouvelables et une série d’allègements fiscaux pour compenser la facture des entreprises, familles et ménages précaires.

« L’Allemagne est mal préparée, nous avons besoin d’une réserve stratégique de gaz qui tout comme pour le pétrole nous permette de nous approvisionner 90 jours en cas de nécessité», avait expliqué dans un communiqué du 22 février Claudia Kemfert, spécialiste des questions d’énergie, d’environnement et de transports à l’institut berlinois de recherches économiques (DIW). Certains économistes tels que Clemens Fuest, le directeur de l’institut IFO, n’hésitent pas à évoquer l’option d’un rallongement de l’énergie nucléaire au delà de 2022.

Russland ist auch ein Handelspartner

La Russie ne joue pas seulement un rôle important en matière d’approvisionnement énergétique, c’est aussi un partenaire commercial pour l’industrie allemande qui a investi 24 milliards d’euros et emploie 280 000 personnes en Russie.

Mais le volume des transactions a reculé ces dernières années et reste globalement beaucoup moins important qu’en Europe de l’ouest, en Chine ou aux Etats-Unis. Les exportations vers la Russie représentent 2% du total selon l’institut des statistiques Destatis, soit bien en dessous du niveau de la Grèce ou de la Finlande qui exportent plus de 10 % de leurs biens vers la Russie d’après le think tank Bruegel.

A l’image des responsables politiques, l’invasion de l’Ukraine a plongé l’ensemble du monde économique allemand dans l’effroi. « Nous soutenons toutes les décisions et mesures de l’Allemagne, de l’Union européenne et de la communauté internationale pour réagir au plus vite et de manière conséquente à cette violation massive du droit international. Tout doit être fait maintenant pour sauver des vies humaines », a déclaré le président de la puissante fédération de l’industrie allemande (BDI) Siegfried Russwurm.

Personne ne peut encore évaluer avec précision l’impact qu’aura ce conflit pour la première puissance économique de la zone euro. Tout dépendra de sa durée et de son ampleur. Les experts tablaient jusqu’à présent sur une croissance allemande de 3 à 4 % en 2022.

„Wir werden die Importabhängigkeit von einzelnen Energielieferanten verringern und den Ausbau erneuerbarer Energien vorantreiben“